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mercredi 13 février 2019

Métal hurlant


Perdu parmi des demis-humains déments et demis
Le démon nage dans la masse de désarçonneurs de demis

Mais que font ces fieffés félons ?
Foulant ces forts affables

Mais que fabriquent ces féconds ?
Enfilant les verres d'ambre instables

Ils sont noirs de tissu, blanc de mânes de crânes et de piques
Chantant chaleureusement des propos pas trop catholiques

Le démon s'interroge, pourquoi personne ne le dévisage ?
Il a les griffes en fourches et le plumage des oiseaux sauvages

Mais que sont ces déterrés sans brides ?
Des pas terre-à-terre trop tolérants ?

Mais que partagent ces apatrides ?
En exhumant ce chao exubérant ?

Sur scène des assassins instrumentistes se dessinent
Cordes claires voix rauques, c'est le silence que l'on décime

C'est l'envie qu'on illumine, c'est la vie qu'on réanime
Un tourbillon d'énergie qui ferait perdre le fil de la rime.

Ils ont les oreilles en charpie ou la cervelle écharpée ?
Pourquoi ces acharnées ne cherchent pas à s'échapper ?

Mais pourquoi ces cintrés scintillent de cent sourires cinglants ?
Mais par quelle sorcellerie transmettent-ils cette euphorie de l'instant ?

Tragiquement, logiquement, le démon abandonna ces questions
Il resta dans cet enfer qui fait relativiser la damnation

Il en ressorti cabossé, la tristesse endommagée
Conservant dans ces pattes une perle de braise à partager.

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