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mercredi 30 janvier 2019

Mémoires de joueur 3/4 Parmi les loups

L'aube sanglante est percée par le sursaut du gong
Je lève mes yeux cernés sur les terres de Volsung
Je prends mes bottes, ma cape, ma dague encore rougies
Cette nuit, le campement fut assailli dans le silence des bougies
Sous la maille le chef braille, je baille sous ses exclamations
« Vaille que vaille nous reprendront la ville à ces abominations ! »

Je rejoins les rangs de ma meute toujours rapière au poing
Saluant sobrement les nécromants ivres de sang divin
Nous marchons à pas lourds sous la voûte des nuages
Murmurant à mots sourds la promesse du carnage

L'armée honnis nous attends sur la plaine, boucliers levés
Je frémis peinant à refouler ma peine à peine voilée
Le core pendu perd nos corps dans un assaut puissant
Je blêmis, sous l'emblème ennemie se tient mon frère de sang

Le crépuscule crépite sur ces terres enchantées
Et même si la défaite donne partition à déchanter
Je retrouve sourire aiguisé mes compagnons de larmes
Braves, ignorant sagement le mauvais jeu que je trame
Je retrouverais mon frère par la fourberie ou le fer
Même s'il faut ouvrir sur Volsung les portes de l'enfer

 *

Je ne tire pas ce récit de mes rêves, mais de mes souvenirs
Cinq jours passés dans un jeu de rôle au bel avenir
Vivant l'évènement entre les pics des monts d'Auvergne
Bon vivant sous la coupe de la compagnie du Bouclier Arverne
Quatre heures de sommeil sur trois nuits, mais je dois dessiner mes cernes
Je déborde d'énergie malgré les tempêtes qui nous cernent

On a rêvé si fort que ça a finit par découler de nos têtes
Des personnages bigarrés, égarés sur notre trop triste planète
J'ai vu des louves heureuses de pouvoir être elles-mêmes
J'ai vu des chétifs agrandit en imposant porteurs d’emblèmes

Je connaissais deux têtes en arrivant, j'ai quitté trente amis
C'est un fait, j'ignore leur vrai prénom encore aujourd'hui
À Volsung j'ai joué l'odieux Lam, un traître sans humanité
Un être abject composé des pires traits de ma personnalité
L'incarner m'a permis de me purger de mes démons intérieurs
Depuis le GN des Loups, je me fais sans doute moins horreur

Quand la terre, les cieux me laissent des pensées grises
Je laisse mon esprit prendre le large à la première brise
Je redeviens assassin durant l'éternité d'une seconde
Reprenant un verre d'onirisme que m'a offert Volsung

Le GN des loups n'est pas un défilé de folkloristes vaniteux
Ni une machine à chèque cherchant le cash avant le jeu
C'est le fruit de rêveurs qui un beau jour plantèrent
Leur désir de pouvoir se balader dans un autre univers
Pas dans les livres ou les films, mais sur notre propre terre
C'est cet exploit que je voulais saluer de mes propres vers.

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