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lundi 25 juin 2018

Le temps qui nous dépasse

C'est le supplice de la roue que nous impose le cadran.
Nous sommes en avance, en retard, mais jamais au bon moment.
Alors on se noie dans une goutte d'eau.
le souffle coupé, les sens qui partent à vau l'eau.

Et l'aiguille nous pique en plein cœur.
Drogués au temps, le retard nourrit la rancœur.
La routine cloisonnée par les chiffres des montres.
Pourtant l'inattendu n'a pas noté l'heure de la rencontre.

Il reste l'eau et le pétrole, nous somme en pénurie de temps.
Mais ce ne sont pas les secondes qui emplissent nos poumons.
On se laisse prendre par le temps au lieu de cueillir l'instant.
À vingt ans les petits grands comptent déjà leurs jours restants.

Alors on s'anesthésie jusqu'à l'euthanasie.
On boit, on joue, on fume, on sniffe, en somme on oublie.
Qu'un jour chasse l'autre, que les minutes sont uniques.
Mais les instants passés ne sont pas plus mutiques.

Mais quand casserons nous la laisse du sablier ?
L'heure où nous réapprendront à rêver, penser, s'oublier ?
Où nous cesserons d'être écartelés entre révolue et potentiel ?
Où nous détournerons les yeux de l'horloge pour regarder le ciel ?

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