C'est le supplice de la
roue que nous impose le cadran.
Nous sommes en avance, en
retard, mais jamais au bon moment.
Alors on se noie dans une
goutte d'eau.
le souffle coupé, les
sens qui partent à vau l'eau.
Et l'aiguille nous pique
en plein cœur.
Drogués au temps, le
retard nourrit la rancœur.
La routine cloisonnée par
les chiffres des montres.
Pourtant l'inattendu n'a
pas noté l'heure de la rencontre.
Il reste l'eau et le
pétrole, nous somme en pénurie de temps.
Mais ce ne sont pas les
secondes qui emplissent nos poumons.
On se laisse prendre par
le temps au lieu de cueillir l'instant.
À vingt ans les petits
grands comptent déjà leurs jours restants.
Alors on s'anesthésie
jusqu'à l'euthanasie.
On boit, on joue, on fume,
on sniffe, en somme on oublie.
Qu'un jour chasse l'autre,
que les minutes sont uniques.
Mais les instants passés
ne sont pas plus mutiques.
Mais quand casserons nous
la laisse du sablier ?
L'heure où nous
réapprendront à rêver, penser, s'oublier ?
Où nous cesserons d'être
écartelés entre révolue et potentiel ?
Où nous détournerons les
yeux de l'horloge pour regarder le ciel ?
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