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dimanche 5 janvier 2020

lundi 21 octobre 2019

Souvenir de conte #1 Montreuil dans la rue

Il y a une semaine j'ai été invité à conter lors des portes ouvertes de Montreuil. Un atelier de peinture fondé par une alliée du mouvement ATD Quart Monde proposant à des familles roms de s'exprimer par la peinture.

Annoncé comme ça on dirait un conte de fée mais... Je ne pouvais pas conter dans de pires conditions, et qu'est-ce que c'était bien.

Devoir conter à la criée dans une rue où les voitures passent pour des enfants qui comprennent un mot sur quatre de français avec (cerise sur le rosbif) un pied dans le plâtre.

Mais qu'il est bon de retrouver un public à convaincre. Loin du confort d'une salle, imposant presque le silence au public, dans la rue il faut se battre pour attirer l'attention et redoubler d'effort pour les faire décoller du bitume jusqu'au pays des rêves. Et, quel victoire après s'être égosillé pendant quarante minute de voir un petit morceau d'humain (environs huit ans) vous demander penaud si on peut en raconter une autre.

Enfin, je triche un peu, j'ai eu la chance d'être accompagné par la noble Catherine Lavelle au chant et aux histoires. Une âme à qui je ne voile pas mon admiration, allez la voir, sérieusement, faite le.

J'aurais aimé agrémenter ce souvenir de quelques photos mais étant donné qu'une partie du public est sans papier, je préfère préserver leur anonymat.
 Je ne peux vous offrir que ma sincérité et vous dire à la prochaine.


lundi 16 septembre 2019

Retour de flammes


J'ai encore failli m'effondrer sous le fléau d'un monde fait de fourbes et d'infâmes
Affligeant, autant essayer de fumer un phénix avec un lance-flamme
J'ai soufflé sur les braises de la bêtises et attisé les rancœurs
On m'a collé une balle dans la tête, mais j'ai la cervelle à place du cœur
Mon crâne couve la place d'armes de la nouvelle Pandémonium
Si tu veux connaître mon état d'esprit va ouvrir le Necronomicon.
Si les épreuves apprennent à vivre, la souffrance est la meilleure des maîtresses
Je repars au front, une fleur du mal sur le canon de mon fusil détresse
Je ferais saigner personne sur cette terre mais j'écrirais toujours avec une rapière
D'une vérité tranchante, à la vue de mes pages les lâches ont été châtré des paupières
Je m'excuserais plus pour les tympans percés de ceux qui ne voulaient pas entendre
Comme Cassandre, je commence à comprendre qu'impuissant je les verrais partir en cendre.
Optimiste infatigable si j'ai touché le fond c'était pour prendre de l'élan
Je dors dans une forteresse de nuages loin du monde des bêlans
Sur cette terre où la loi nous condamnera pour avoir été solidaire
Je construis mes textes comme des phares pour les utopistes solitaires.

lundi 17 juin 2019

Non je ne suis pas mort

Merci de ramasser les fleurs sur ma tombe

Je sais voila un mois que j'ai disparu du web (soit l'équivalent de 8 ans dans le monde des humains)
Mais la flemme n'était pas la (seule)  raison. J'ai du rédiger mon mémoire boucler cent problèmes administratif en tout genre, rencontrer ma belle-mère et planquer un corps (dans cet ordre). Mais maintenant que les nuisibles sont purgés on reprend les affaires.

J'annonce donc
Ce jeudi petit free style audio narratif
Ce week-end: une nouvelle captation de conte sur une démone pas piquée des scorpions
Dès la semaine suivante le nouvel épisode de vous prendrez bien un rêve avec un thème tout à fait mystérieux.

Vous m'aviez manqué,

enfin un peu quoi


lundi 22 avril 2019

Lilith


Oh grande dame de chaire divine toi qui fus précurseur
Mère nourricière de rage qui arma la main de mes sœurs
Parfaite née égale du porteur de boyau phallique
Écrin de corps puissant du si précieux joyau saphique
Née sans laine, sans haine, emblème des sans-chaines
Née grande reine semant la graine des poings blèmes

Fille désavouée par un odieux père esclavagiste
Voix perçante assassinant son silence suprémaciste
Toi dont on a cousu les lèvres mais qu'on ne pu faire taire
Dont l'insolence cingla les sermons du faux père
Adam le pleutre quémanda une épouse douce et docile
Naquis Eve petit animal soumis indécis imbécile
Tu te fis peau de pierre mue par la muse justice
L'éternel soleil d'Eden connaîtra son solstice

Devenue vipère, tu sifflas Eve la bête arnachée
Sous l'arbre de la connaissance, vos regards se sont attachés
Ton iris réfléchit son regard creux de femme dévoyée
Tes écailles embrasèrent sa peau fade de femelle au foyer
Tu lui présentas la pomme, clef de son cadenas mental
Elle comprit que la liberté était un besoin vital
Elle caressa la peau de ton fruit défendu
Croqua la chaire et connu le plaisir des pendus

La chute d'Adam fut bien pleurée par ses fils
Mais combien se souvinrent de l'ampleur de ton supplice
L'indigne souverain brûla tes chaires les plus intimes
Pour avoir offert le savoir à une consœur victime
Sur terre le mâle gangrenait déjà l'humanité
Sous-terre tu te recousu une double intimité
Tu jaillis des enfers en flot de lave féconde
On ne peut tuer le premier pilier de l'équilibre du monde

Face aux humains assujettis par de mauvaises idoles
Tu devins démone première destructrice de symboles
Oh Lilith dont l'essence fut la sève de mes rêves
Donne-moi la force de matérialiser ton glaive