Rechercher dans ce blog

mercredi 21 novembre 2018

L'ère des poètes

Sommes-nous incarcérés dans la matrice ?
Coincé derrière les chiffres en attendant que nos âmes flétrissent ?
On a sacrifié l'onirisme sur l'autel de la surconsommation.
On ne vit plus que par procuration et accumulation.
Notre iris calciné brûle sous le feu de pubs éclatantes
Autant de sirènes asservis assenant des visions dégradantes
Nous surchargeant de paradis en plastique flamboyants.
Accessible seulement à ceux qui feront chauffer leurs cartes à blanc

Nos rêves ont été imprimés sur des panneaux d'affichage
Prostitués en slogans par la société des mirages.
On est désinformé formatés depuis la maternelle
Dressé par le marché en parfaite mère maquerelle.
Être heureux, c'est avoir ? Mauvaise conjugaison.
On nous apprend le singulier avant les mots de liaison.
Le lunaire ne profite jamais d'adjectif mélioratif
Car rêveur n'est pas un synonyme de productif.

Oh homme d'affaires on est pas fait pour être frères.
À l'exception d'un trait, nous avons tout de contraire.
Il est vrai que toi et moi aimons bien jouer les dieux
Mais quand tu construis un empire, je partage des mondes merveilleux.
Vraiment, je comprends que cela te rende envieux
Toi qui ne vis qu'en père d'un système venimeux.
Et lorsque viendra le jour d'ouïr tes adieux
On verra qui aura vraiment vécu heureux.

J'ai fait un rêve comme si c'était le dernier.
Un rêve que je n'irai pas trahir contre trente deniers.
Celui de voir  cette ère où les poètes vont se soulever
Prêt à redonner des couleurs à nos imaginaires délavés
Nous sevrer de ces faux loisirs qui nous ont alités
Qui ont purgé nos jardins secrets de personnalité.
Les rêveurs revivront et raviveront la flamme créatrice
Qui allumera la mèche faisant exploser la matrice.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire