Encore vierges, les terres
de Volsung se sont mises à rougir.
Quand les corps d'armées,
de combat se sont mis à mugir.
Dans ce berceau de roche
qui offre son souffle aux trompettes.
L'archipel sacré vit
venir l'ère triste des tempêtes.
Menée d'une main de fer
par un chef carnivore.
Déterminer à porter le
Dieu damné Isadril.
L'armée noire progresse,
gangrène, dévore.
Elle coupera par la faux
la tête des indociles.
Guidé par le cœur d'or
d'un leader trop altruiste.
Déterminé à repousser
leurs terribles adversaires.
L'alliance du dragon
affronte, contient, résiste.
Elle brandira la flamme
pour éclairer cette ère.
Mais une menace
silencieuse sature les échos.
La rumeur parle d'un mage
aux pouvoirs millénaires.
Le nom du Passeur sonne
les doutes, sème les complots.
Un homme pouvant purger
les monts des militaires.
Sur cette toile bigarrée
une âme damnée s'avance.
Un être égaré, condamné
à de sourdes souffrances.
Par ses yeux crevés vous
connaîtrez les légendes.
Les hauts-faits des
guerriers qui ont peuplés ces landes.
*
Portant du bout des doigts
des sorts ignorant les armures.
Traînant un lourd masque
d'os noir et une patte haineuse.
Cachant dans sa botte
droite une dague nommée murmure.
Un chante-mort avance mue
par des envies vénéneuses.
Isolé, il s'engagea dans
la meute de Dame Navis.
« Tu ne partage pas nos
valeurs » feula le lieutenant.
À celui qui n'avait plus
que l'armée noire comme famille.
Il lui répondit que son
cœur lui revenait dorénavant.
Lorsqu'on demande à Lame
ce qui le poussa ici-bas.
Il répondait toujours
qu'il avait des trous dans la tête.
Il revenait d'un long
voyage de l'au-delà.
Durant lequel il avait
contracté une lourde dette.
Chaque matin, ses pupilles
pâles laissaient couler la suie.
Ravageant son visage clair
de brûlures insoutenables.
Il avait fait un marché
pour retrouver la vue et la vie.
Auprès de démons à la
cruauté inégalable.
Dérangé, et rongé par
la colère contre son frère.
Ragnar, qui vola ses
prunelles lorsqu'ils étaient enfants.
Prêt à tout pour
récupérer ses iris par le fer.
Lame conclut un pacte avec
Svart le nécromant.
*
Une ombre tentaculaire
s'étend derrière les cimes et.
Filtrant un vent mauvais
abreuvant les rumeurs.
D'un être portant la
vengeance d'un peuple décimé.
Dans les esprits se
dessinèrent les lettres du Passeur.
Tout commença avant
l'heure de des premières escarmouches.
L l'humeur tranchante, une
dague pendante entre les dents.
Deux Gobelins laissèrent
choir de leurs affreuses bouches.
L'ordre de partir, le nom
honnis, la promesse du tourment.
Et les menaces s'encrèrent
sur le champ, dans les camps.
Le passeur était armé de
la bourse du sabre.
La nuit, les rôdeurs
harcelaient les campements.
Le jour, l'argent
recrutait les instables.
Pour combattre une ombre
il faut lui faire un corps.
Les chefs chargèrent donc
leurs bras de mener enquête.
L'aelf Hismeria mis la
main sur une étrange corne.
L'artefact indiqua où
dormait l'abjecte de leur quête.
Les armées convoquèrent
à unissons leurs lieutenants.
Elles réclamèrent la
tête du souffleur de sombres litanies.
Surarmées, les cohortes
encerclèrent le lieu tenant.
Porteur de sorts runiques,
le Passeur les anéantit.
*
Par ses sorts Svart boucha
les trous dans la tête de Lame.
Il se remémora ainsi son
crime le plus ignoble.
Le trépas de toute sa
tribu qui trépanait son âme.
Coupable, il contacta
l'alliance aidés des rossignols.
Prêt au pire pour
retrouver sa vraie famille.
Il rencontra Ragnar loin
des tympans espions.
Il priait le pardon,
promis une allégeance infaillible.
Que Ragnar accorda contre
la capture d'un champion.
Lame offrit à Ragnar son
masque d'os noir imondes.
Qu'il avait dépecé jadis
au visage de leur père.
Il demanda à se faire
rosser devant tout le monde.
Pour que susbsiste le
mirage de la querelle des frères.
Svart croyait en Lame ce
qui lui coûta cher.
Il accepta de le suivre
trop loin de ses alliés.
La lame de Lame lui
laboura la chaire.
Le traitre le fit offrande
pour pouvoir se rallier.
Mais la machination de
Lame ne fut pas sans coût.
Un sacrifice fut mandé
par la guilde des artisans.
Ce sont des larmes claires
qui coulèrent de ses joues.
Quand son frère prit sa
place sur l'autel, souriant.
*
Revenant des terres sans
soleil, Ragnar était déterminé.
Il reprit la tête de
l'alliance et celle de l'artisan coupable.
Gdar qui l'avait sauvé
voulait maintenant exterminer.
Ce chef qui trancha
lachement un ami si admirable.
Lassé et délaissé, Gdar
embrassa les pas du Passeur.
L'orgueilleux conquérant
portait deux armes bien trop puissantes.
Son corps armé saturé
par les déserteurs.
Se rassembla unique, idole
de l'ère défaillante.
Les armées brandirent
l'étendard sur les hautes plaines.
L'armée noir comptait
trop de mages, saint pères de douleurs.
Après le cris du core
l'alliance connu des hautes peines.
Se pensant unis ils furent
trahis par bien des leurs.
Ankidou le cabot perca les
colonnes vertébrales.
Le rossignol Aaricia
rengaina l'arme et la moral.
Mais l'acier de Ragnar
lacérait plus que son mental.
Son puissant cris de
guerre vint recouvir l'écho des râles.
La fureur des dragons
révéla Lame dans la bataille.
Suivant le contre-assaut
de son frère sur l'armée noir.
Se battre pour ceux qu'on
aime permet de briser des murailles.
Les frères se
retrouvèrent sous l'étendard de la victoire.
Ragnar encore blessé de
son séjour en terres incolores.
Rencontra le Passeur pour
achever cette guerre trop longue.
« L'armée noir est
défaite, trop d'amis y ont laissé leur corps »
L'alliance leva le camp,
libérant les terres de Volsung.
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