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lundi 17 décembre 2018

ICD #2 Pour adultes seulement

Faisant la roue sur mon chemin faisant, je fus récemment retourné par une réflexion, ou plutôt une question. Je t'ai confié que la définition de la fiction « pour enfant » et du conte « pour enfants » faisait monter mon taux d'acidité, mais paradoxalement, je ne m'étais jamais demandé : mais qu'est-ce que le conte pour adulte ?
Car il existe, c'est certain, preuve en est le 12 décembre 2018 j'assistais à mon premier conte pour adulte, à la bibliothèque associative de Malakoff (Durant laquelle je participât à une scène ouverte avec un petit succès [ça, c'était pour mon orgueil] ). Et ces « contes de la méditerranée » furent d'une douceur exquise. Mais qu'est-ce qui faisaient de ce spectacle un spectacle trop « adulte » pour être montré à des enfants ?
La violence ? Niet pas d'arrachage d'organes (à mon grand dépit d'ailleurs)
Le sexe ? Alors oui, mais non, des ventres poussent, des enfants naissent mais au mieux on avait droit à la formule, « les fruits de l'amour on été consommés », ce qui dans le cas d'un prince signifiaient se ballader dans son verger quotidiennement mais je m'égare.
Les propos idéologiques alors ? Nada, même pas une référence à Hitler ou Macron.
Alors quoi bon diable ?
Tout d'abord, je dirais qu'il y a la longueur, quatre contes pour deux heures de contage soient trente minutes pour chaque conte en moyenne. À l'inverse des contes pour enfants dont les histoires ne dépassaient pas dix minutes. Ensuite le choix de certaines formules dont le sous-texte exige une certaine culture générale, contrairement aux spectacles pour enfants les conteurs de ce soir ne se sont jamais arrêté pour expliquer quoique ce soit, ce qui eut aussi pour effet de rendre l'histoire plus fluide. Enfin, le ton global, à aucun moment le public n'a été infantilisé, ee qui d'une tragique logique. Mais à part cela, je ne vois pas de différences notables avec les séances de contes « pour enfants ». Les histoires étaient simples et imagées, les conteurs alternaient narration et incarnation de personnages entretenant une relation avec le public pour le pousser aux rêves. Alors quelles différences entre contes pour enfants et pour adulte ? Honnêtement, à l'exception de la capacité d'écoute de l'auditoire, je n'en trouve aucune.
Ce qui aurait tendance à confirmer ma petite théorie comme quoi la classification de conte pour enfants n'est qu'une étiquette pour inciter à la consommation au même titre que les vignettes « promo » ou « AB ».
Toutefois, une interrogation demeure, celle du registre des histoires. Avant de l'évoquer, je dois te parler du public, n'ayant pas encore la trentaine je fis chuter la moyenne d'âge en parachute, pas un mineur dans la salle n'avaient pointés. Un public d'adulte donc, mais pourtant lors de la scène ouverte aucun pékin ne conta des histoires effrayantes ou au moins violente, alors que paradoxalement les petiots pour qui je conte le samedi au Pivot culturel me demandent toujours des histoires effrayantes. J'ai comme un semblant de théorie qui expliquerait cela. Les enfants veulent se confronter à la peur pour la surpasser, pour montrer qu'ils sont adultes, sinon pour avoir accès à ce que les parents et étiquettes leurs interdisent. Mais une fois arrivés à l'âge adulte, ils sont pris d'instinct nostalgique, regrettant cette époque où ils avaient la capacité de s'émerveiller de tout. On se retrouverait donc avec des enfants qui jouent les adultes et des adultes qui jouent les enfants. Est-ce vrai ? Si oui, est-ce une mauvaise chose ? Si re oui comment faire pour les en sortir ? Trop de questions pour trop peu de réponses... pour l'instant.
Mais fait est que depuis cette extravaguante extraspection m'est venu une problématique à laquelle je chercherai à répondre par la pratique: Comment parvenir à faire du conte pour adulte effrayant ?

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