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mercredi 3 octobre 2018

La loi du vacarme

Un de mes textes fut tu par un chevalier de la bien-pensance.
Preux réactionnaire adoubé par la suffisance et l'impuissance.
Presque agacé, j'ai dégainé la plume prêt à saigner.
J'ai prévenu les vétos qu'ils auraient des blaireaux à soigner.
Mais je remercie ce vaillant et anonyme quidam.
Je craignais d'avoir raison, il m'a donné la preuve par blâme.
J'offre à ce nigaud mon ego en dégât bonus.
Et tant pis si mes chevilles éclatent dans le processus.

À tous les insensés qui encensent la censure.
Sempiternels serpents que la bassesse rassure.
Pour qui les terres d'Orwell sont des lieux rêvés.
Aveugles ! Et c'est moi le prophète aux yeux crevés ?!
J'ai pas prétendu être tendre, mais j'irai pas me rependre.
Ni me reprendre ou attendre l'heure où l'ignorant voudra comprendre.
Que ce n'était pas de l'insulte offerte ou de la provoc' gratuite.
Juste constat lucide, douloureux comme un lendemain de cuite.
La liqueur de l'erreur humaine attise le démon dans mes tripes.
Mais plus jamais je ne céderais à l'ivresse de la fuite.

Je suis né marginal, pas assez triste pour être normal.
Et quand je vois le bêlant banal je suis fier d'être anormal.
Je cultive de la fantaisie bio dans mon jardin secret.
Petit haut parleur, je suis pas fait pour être discret.
J'avais un nez rouge et un masque à mes exam' final.
Je confondais mes cours de latin avec mes concerts de métal.
J'étais le miroir déformé rappelant aux soumis leur normalité.
Maintenant j'appelle les singuliers à se soulever et à s'allier.
 
Le tout sans larme ni laine ni violence.
Que la folie douce soit votre fer de lance.
Soyez fier d'être unique, portez le sur votre peau.
Fuyez ces moules stériles conçus par des crapauds.
Ces baveux conformés qui envie votre liberté d'esprit.
À qui je transmets mes moqueries, mes IST et mon mépris.

Alors à tous les clowns en herbe, poussez !
À tous les zicos ratés, recommencez !
À tous les rêveurs assermentés, paressez !
À tous les singuliers qui me lisez, VIVEZ !

Aussi, je resterai dans le costard du hippie monochrome.
Un disgracieux grinçant embrasant les amours d'automne.
Portant le pouvoir des fleurs du mal bien haut.
Sans cesser de faire sonner mes sonnets les plus létaux.
J'enterrais pas la hache de guerre, elle poussera pas.
Je conserve l'ironie parmi mes meilleurs appâts.
J'ai des traits enflammés débordant du carquois.
Prêt à transpercer les masses de narquois qui se déploient.
Cette franchise qui tranche trop pour laisser indemne.
Me permettra de planter l'hypocrisie au sommet de mon totem.
Le rêve est mon emblème, ma réalité ton problème.
Toi qui me fis taire portant ton idiotie comme un diadème.
Sache que ta personne ne m'inspire pas la moindre haine. 
Car je continuerai d'écrire ce que je veux quoiqu'il advienne.

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